Ne perdez pas le fil ! ASV ? Cui cui La télé Game Sphere

Parfois il nous arrive de faire la rencontre de jeux pas comme les autres, et c’est étonnamment – pas tant que ça à vrai dire – du côté des indépendants que cela se produit le plus souvent. Une fois n’est pas coutume, nous allons donc vous parler d’un de ces jeux qui, sans révolutionner le monde, nous a fait une très forte impression.

Mais autant vous prévenir tout de suite, ce test – bien qu’il tentera de vous convaincre des réelles qualités du jeu en question – ne s’attardera pas en longueur. Ce pour la simple et bonne raison que nous avons là affaire à un jeu d’aventure dont le pilier central est son histoire. Comme beaucoup de jeux centrés autour d’une histoire recherchée et développée au fil d’un scénario complexe et bien ficelé, Ether : One n’est pas un jeu que l’on peut facilement critiquer sans dévoiler des parties importantes de l’intrigue.

Il est une chose de vous dire que le scénario est très bien écrit, mais argumenter cette position en est toute une autre. Je vous demanderai donc de me croire sur parole, ou de ne pas me faire confiance, sur parole. A vous de voir. Et n’écartons pas l’idée d’un test que l’on rédigerait dans plusieurs mois et qui reviendrait sur les éléments que nous avons choisi de mettre de côté cette fois ci, cela pourrait être une bonne idée.

 

Pour vous mettre quand même dans le bain, Ether One se déroule dans un monde dans lequel des individus ont le don de guérir les gens atteints de maladies mentales. Ces personnes sont appelées des restorers, elles s’insèrent dans l’esprit de l’individu malade et le guérissent. Le joueur incarne un de ces restorers et se retrouve coincé dans l’esprit d’une de ses clientes : Jean.

Quoi ? J’en entends déjà certains crier au scandale. C’est tout ? Oui, concernant l’histoire cela sera tout, mais laissez moi plutôt la parole pour que je puisse vous convaincre de vous procurer ce jeu.

Ether : One est un jeu d’aventure développé par le studio White Paper Games qui signe avec ce titre son premier jeu en tant que studio indépendant.  A la base développé comme un seul jeu, Ether fut découpé en deux parties à cause de l’ampleur que le projet prenait au fil du temps, mais aussi à cause d’un manque de temps et de financement. Ceci fut finalement annulé mais le jeu conserva son suffixe “One”. Le studio accouche donc d’un premier jeu d’excellente qualité et qui laisse espérer un avenir radieux pour White Paper Games si le succès commercial est à la hauteur.

Après une phase d’introduction qui prend tant la forme d’incipit vidéoludique que de tutoriel, le joueur arrive dans “The Case” qui fera office de hub central pour toute la partie. Après un rapide tour du propriétaire, on se rend compte que ce lieu fera office d’endroit où vous stockerez nombre d’informations et objets récoltés pendant l’exploration des différentes zones de jeu. Vous pourrez également accéder à des éléments clés de l’histoire via ce hub, mais chut, n’en disons pas plus.

 

Si vous êtes un grand explorateur, si vous aimez examiner les moindres recoins des environnements, chercher le plus infime indice habilement dissimulé par les développeurs ou même tout simplement, vous balader pour profiter de la vue, Ether One est fait pour vous.

Les divers environnements proposés par le studio White Paper Games brillent de par leur élégance, leur diversité et leur charme. Ceci est principalement du à un level-design de qualité qui rend la moindre petite zone ou petite maisonnette une véritable caverne d’Ali Baba que vous prendrez plaisir à explorer de fond en comble. La direction artistique est également d’excellente qualité et participe bien évidemment à l’ambiance générale du titre.

Que cela soient les habitations à proximité de la mine de charbon, la zone portuaire de la ville de Pinwheel, le centre ville, le centre industriel. Toutes ces zones sont grandes voire très grandes, et si certaines sont relativement plus petites, elles n’en sont néanmoins pas moins riches en détails et choses à faire.

 

Ether : One se joue simplement comme un point & click mais dans un univers en trois dimensions. Vous pouvez – avec un clic de la souris – activer des mécanismes, stocker des objets, faire interagir des objets avec d’autres éléments, etc … A défaut d’un inventaire – vous ne pouvez stocker sur vous qu’un seul objet à la fois – vous pourrez venir déposer ce que vous souhaitez sur les étagères de votre “planque” afin de les garder à portée de main.

Il est important de préciser qu’à n’importe quel moment vous pouvez appuyer sur un bouton – ‘T’ par défaut – pour revenir instantanément à The Case ou retourner dans la zone que vous explorez.

Dès le départ, les développeurs de White Paper Games avaient annoncé que deux ‘chemins’ existeraient dans le jeu. Un pour les joueurs dits ‘casuals’ – comprenant enfants, familles, joueurs occasionnels, joueurs non familiers du style de jeu – qui consisterait principalement à de l’exploration légère bercée par le rythme de la narration et de la progression du scénario. Et un autre pour les grands amateurs de jeux d’aventure ou pour les joueurs souhaitant s’offrir un challenge plus intéressant. Là où ce deuxième ‘chemin’ se détache du premier, c’est dans le fait qu’il intègre des éléments de puzzle-game.

En effet, s’il vous est complètement possible de traverser le jeu en ligne droite en quelques heures, vous pouvez également vous attacher à essayer de résoudre les nombreux puzzles qui se trouvent ça et là et que vous auriez manqué si vous n’aviez pas exploré les moindres recoins des maps.

 

Ces puzzles prennent la forme de projecteurs (les appareils pour projeter des bobines de film) en pièces qui se reconstitueront au fur et à mesure que vous résoudrez les énigmes. Et c’est là que Ether : One brille vraiment. Les solutions aux énigmes vous sont distillées absolument partout. Dans le moindre bout de papier qui traîne au fond d’un tiroir, dans la moindre affiche, lettre d’une femme à son mari, etc … Je répète une nouvelle fois pour bien l’imprimer : les solutions vous sont distillées ABSOLUMENT PARTOUT.

Tellement partout que vous ne saurez où donner de la tête. La moindre information pourrait se révéler essentielle à la résolution d’une énigme. Tout ce qui est écrit, raconté par les différentes voix-off (non j’ai dit que je ne raconterai rien sur l’histoire) a son importance, et si vous voulez avoir une chance de résoudre les puzzles du jeu, un conseil : prenez un cahier, un stylo et préparez vous à prendre des notes.

Si vous avez – bien entendu – plusieurs moyens de ne pas prendre de notes, les développeurs font en sorte que cela devienne assez fastidieux au bout d’un certain temps. Cela pour vous forcer à en prendre. Et considérant la masse d’information qu’il vous faut garder dans un coin, que cela soit des combinaisons de coffre, des indices sur où vous devez vous rendre ensuite, ce que vous devez faire, etc, vous en aurez grandement besoin …

Impossible de tout référencer.

 

En somme – oui, parce que j’avais dit que le test ne traînerait pas en longueur – que vous soyez un grand amateur de jeux d’aventures, d’énigmes, de jeux très centrés sur l’histoire, ou que vous soyez simplement un joueur ayant envie de s’évader et découvrir un univers unique et une histoire intéressante, Ether One est fait pour vous.

Dosée de manière intelligente, la difficulté est d’une extrême malléabilité tout autant que la durée de vie du titre. Un level-design, une direction artistique, une histoire, des puzzles, une narration rondement réalisés, c’est en bref ce que vous promet Ether : One. Et c’est un euphémisme de dire que le jeu m’a plu, je l’ai tout simplement adoré. Du début à la fin. Une expérience vivement recommandée.

Review

ProsCons

- Une histoire intéressante et originale
- Narration au poil
- Direction artistique
- Level-design
- Un vrai jeu d'aventure pur et dur
- Propose du challenge
- Sound design d'excellente qualité
- Ambiance unique et personnelle

- Un peu court pour le chemin 'casual'
- Bande son peut être un peu trop effacée

Rating
90%

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7 Commentaires

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  1. 27 mars 2014, 0 h 26 min

    Très bon article (Sans spoilers!) qui me motive encore plus à commencer le jeu! Merci pour ce test MauvaisVitrier !

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  2. Avatar de Traumer
    27 mars 2014, 11 h 17 min

    Haha, je crois que, du fait de l’absence de spoils, l’article donne encore plus envie de l’essayer. Rien que le graphisme vaut le détour (d’ailleurs, en voyant les screens, je ne m’attendais pas à ce que ce soit un point&click).

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  3. Avatar de MauvaisVitrier
    27 mars 2014, 13 h 49 min

    Le jeu se joue comme un fps au niveau des déplacements mais possède des mécaniques de point & click en fait

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  4. GoesTo
    8 avril 2014, 17 h 41 min

    je viens d’avoir le jeu, malheureusement je ne suis pas bilingue donc pour traduire les options c’est compliqué mais je me demandais si qn savais supprimer l’effet flou quand on bouge ? merci, sinon très bon article

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    • Avatar de MauvaisVitrier
      8 avril 2014, 19 h 24 min

      Alors je viens juste de désinstaller le jeu, mais ça doit être dans Options/Game Options/Motion Blur. Ou alors dans les options vidéos. Dans tous les cas cherche partout Motion Blur dans les options et décoche le :)

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  5. Wandsoul
    Wandsoul
    24 avril 2014, 11 h 02 min

    Un test qui n’ enlève rien au mystère qui plane autour du jeu, si ce n’ est les mécaniques de gameplay, et ça donne effectivement bien envie!
    Au fond j’ ai l’ impression que c’ est un jeu à la RealMyst ou The Witness et rien que pour ça je suis séduit. Son coté “casual” est aussi bienvenue puisqu’ il est devient intéressant pour “tout le monde”. Je le rajoute à ma liste d’ attente!

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  6. lonvial
    2 août 2014, 19 h 15 min

    Ça donne vraiment envie de le faire.
    Deux questions pour ceux qui l’ont fait
    – Peut-on afficher des sous-titres, même en anglais ?
    Où peut-on se le procurer ?

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