Asylum Jam : une compétition contre la stigmatisation des malades mentaux
Comme vous le savez, les compétitions dites jam sont monnaie courante et de nombreux développeurs s’essayent d’abord à cet exercice avant de passer à des projets plus sérieux.
Certains aiment aussi participer à ce type d’événement alors qu’ils ont déjà plusieurs projets sur les bras, simplement pour respirer un peu ou s’atteler à un exercice à contrainte de thème et de temps pour sortir de leurs habitudes de développement.
Aujourd’hui, nous vous présentons donc une toute nouvelle compétition nommée Asylum Jam qui présente des caractéristiques particulières que nous avons trouvées intéressantes à relever.
La compétition se déroulera du 11 au 13 octobre sur 48h et tout comme le Ludum Dare autorisera les travaux en équipe tout comme les compos réalisées seul. Comme vous l’aurez sûrement déjà compris, le thème des jeux composées pendant le Asylum Jam devra être l‘horreur.
Mais pas n’importe quelle forme d’horreur, et c’est justement là que se trouve toute la particularité de cet événement. Il est formellement stipulé dans le règlement que tous les jeux utilisant comme localisation, mécanisme ou déclencheur de la peur chez le joueur, des instituts psychiatriques, des professionnels du milieu ou des patients violents/antipathiques ou fous, sont proscrits.
Les organisateurs expliquent que l’idée d’un tel thème leur est venu de la lecture d’un article publié sur Kotaku, intitulé Nobody Wins When Horror Games Stigmatize Mental Illness (article que nous vous conseillons fortement d’aller lire). Ils précisent également :
Ce jam a pour but de montrer que l’on peut encore créer des expériences horrifiques dignes de ce nom sans pour autant utiliser des stéréotypes inexacts sur ceux qui souffrent de maladies mentales, ou les institutions qui les supportent dans leur rétablissement.
Nous trouvons l’initiative très intéressante et juste, c’est pourquoi nous leur souhaitons tout le succès possible, et souhaitons bonne chance aux participants.
- Tumblr de l’événement
- Site officiel de l’événement
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J’aime bien le principe de la Jam, le côté sensibilisation à « une cause » (oui c’est un peu excessif comme mot).
Quant à l’article, je ne peux pas être contre ce qu’ils disent même si je pense que ce genre de débat relève de la même chose que celui sur la violence ou le sexisme dans les jeux vidéo (il n’a pas vraiment lieux d’être). L’auteur apporte d’ailleurs beaucoup de nuance à ses propos pour qu’ils ne soient pas brouillés par une fausse bien-pensance. Le principe même de méchant invite à intégrer la notion folie au personnage pour justifier ses actes puisse qu’il transgresse les lois établis (il y a bien sûr d’autres raisons -profit, pouvoir-). Ca me semble donc plutôt cohérent d’avoir un méchant mentalement instable.
Pour ce qui est de la stigmatisation et du rejet/de l’incompréhension des maladies mentales c’est effectivement une vraie problématique mais elle dépasse de loin le cadre de la fiction.
Par contre ça m’a un peu choqué le truc sur les Sims
(quant à Billy Suicide, dans le genre jeu flash de mauvais goût il doit y avoir pire).
Moi ce qui m’intéresse le plus, c’est ce que ce type d’événement peut entraîner. Explorer de nouvelles façons de faire peur, de mettre sous tension c’est toujours hyper intéressant comme démarche. The Shining de Kubrick réussi un tour de force en matière d’horreur, on a souvent du mal à le considérer comme tel, pourtant Kubrick utilise des outils subtils et peu usités pour nous effrayer et ça marche. SI vous n’en êtes pas convaincus, allez regarder les vidéos sur The Shining que fait le réalisateur (qui fait aussi beaucoup de documentaires) Rob Ager, il fait un travail énorme et très éclairant
Yep, essayer d’innover dans l’horreur c’est un sujet intéressant. Pour ma part, l’un des films les plus angoissants, flippants que j’ai vu c’est Mulholland Drive. Bon, à la base l’horreur c’est vraiment pas mon truc, j’suis une grosse flipette mais ce film… m’a presque tué, j’en ai pas dormi pendant des semaines. Je suis partagé entre la fascination pour son esthétique bien léchée et la peur liée aux événements du film. La scène la plus effrayante pour moi du film tient d’un contre-temps, un simple contre-temps. On s’attend à voir l’horreur et puis non donc soulagement et là BAM une image presque horrifique qui apparait ! Mais je digresse !! J’espère que vous nous tiendrez au courant des petites perles qui pourraient être crées lors de la Jam.